jueves, 25 de febrero de 2016

Les règles de la Tragédie

Règle des trois Unités


La règle dite des trois unités, d'action, de temps, de lieu, relève du « bon sens dramatique » : l'unité d'action vise à concentrer l'attention du public sur une intrigue unique et simple dont tous les épisodes soient nécessaires et se suivent de façon logique et continue. Pour permettre l'illusion théâtrale, la durée de l'action doit coïncider au plus près avec celle de la représentation, qui n'excède pas trois heures, et tenir en une journée. D'où découle l'unité de lieu, une action limitée dans le temps nécessitant un lieu unique, assez neutre (palais). L'action se noue autour de la crise : le rideau se lève sur une situation tendue, au bord de la catastrophe, qui constitue le dénouement. Celui-ci obéit à des principes stricts : nécessaire, il résulte directement de la crise, sans ajout ni hasard ; complet, il fixe le spectateur sur le sort des personnages principaux ; rapide, il doit concentrer l'émotion.

Vraisemblance et bienséances « Jamais au spectateur n'offrez rien d'incroyable : Le vrai peut quelquefois n'être pas vraisemblable », recommande Boileau dans son Art poétique (chant III). Le souci de vraisemblance est aussi bien dicté par le refus de disperser l'attention du spectateur que par le respect des bienséances, qui interdit la représentation de scènes choquantes (meurtres) pour un public de cour. Pour contourner la difficulté, le dramaturge recourt au récit, substitut littéraire de l'action. La réussite de la tragédie classique a tenu à une convergence entre idéaux esthétiques, moraux, sociaux du temps. Cérémonie de la cour, du pouvoir, du Grand Siècle, elle n'a pas survécu à la fin de cette harmonie.

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