Le
Cardinal de Richelieu, grand protecteur du théâtre (1585-1642)
Richelieu, malgré ses écrasantes fonctions à la tête de l’Etat, est un fou de théâtre et de belles lettres. Il aime les auteurs, les lit, les conseille et les corrige.
Richelieu, malgré ses écrasantes fonctions à la tête de l’Etat, est un fou de théâtre et de belles lettres. Il aime les auteurs, les lit, les conseille et les corrige.
Il
fonde, en 1635, l’Académie Française, sorte de ‘gouvernement des Lettres »
qui défend la pureté de la langue française et préconise la vraisemblancedont,
en ce qui concerne le théâtre, la règle des trois unités serait l’instrument.
Il fait construire, dans son Palais Cardinal, une salle de théâtre qui deviendra plus tard (à sa mort en 1642) le Théâtre du Palais Royal où s’installera Molière.
Il fait construire, dans son Palais Cardinal, une salle de théâtre qui deviendra plus tard (à sa mort en 1642) le Théâtre du Palais Royal où s’installera Molière.
Un
proche de Richelieu, l’abbé D’Aubignac, est considéré comme le premiercritique dramatique
français. Mieux, le premier théâtrologue. Il édicte clairement la Règle
des Trois Unités dans sa ‘Pratique du Théâtre’ (1640-1657). Dans ce recueil, il critique le
manque de bons acteurs, le trop grand nombre de mauvaises pièces, les désordres
dans la salle et condamne les infamies trop souvent infligées au théâtre.
De
même, il préconise : que les comédiens aient un certificat de capacité
(qui serait délivré à l’issue d’un ‘stage’ où les élèves auraient étudié la
diction et lamise en scène) – projet jamais réalisé, que les pièces des
débutants soient examinées et éventuellement modifiées si elles sont jugées
mauvaises, que l’accès des salles soit interdit aux laquais et aux pages et que
le port d’armes y soit également proscrit ; enfin, il demande une
déclaration royale dé-culpabilisante à l’égard du théâtre, des auteurs et des
comédiens.
Ces
mesures restèrent lettre morte, mais la Déclaration Royale en faveur du
théâtre a bien eu lieu en 1641. Inspirée, bien sûr, par Richelieu, elle
vise à la fois les textes ‘déshonnêtes’ et les préjugés contre le
théâtre : on peut à présent y assister sans péché. Il est
solennellement ‘ré- officialisé’. A noter toutefois que les auteurs ne devaient
quand même pas ‘se faire remarquer’.
Vers
1630, aussi, les auteurs ne sont généralement plus des comédiens d’une troupe
(alors, le comédien ‘auteur’ touchait sa part d’acteur, même s’il n’était pas
monté sur scène), mais bien des hommes de lettres, des intellectuels. On les
paie assez peu pour leur texte et, s’ils ont du succès, ils ne touchent rien de
plus. Pour tirer parti de leur réussite, ils doivent envisager l’édition, la
vente de leur œuvre, mais cela signifie que n’importe quelle troupe peut alors
s’approprier son texte
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