Le théâtre élisabéthain est un mouvement théâtral qui est né à la fin du 16e et qui a duré jusqu’au début du 17e siècle, en Angleterre, il va s’en dire. La reine de l’époque, Élisabeth 1re, protégeait beaucoup les arts; c’est pourquoi le mouvement théâtral porte son nom.
Toutefois, pour certains groupes de la population, le théâtre est considéré comme « la maison du Diable » et, en 1642, l’État interdit tout spectacle.
Les
théâtres élisabéthain, présentent de nombreuses analogies avec les théâtres
publics espagnols de la fin du XVe siècle :
aménagés dans une cour intérieur (le plus souvent dans une cour d’auberge) ou dans une cour limitée par quelques maisons, les «corrales » offrent différentes aires de jeu à plusieurs étages sans recourir à aucun décor. Certaines maisons, dont les façades constituaient les côtés arrière et latéraux de la scène, servaient fréquemment de loges, les comédiens pouvant utiliser les fenêtres pour gagner les aires de jeu. Au cours de la représentation, les spectateurs se tenaient debout ou occupaient les bancs portés pas des gradins installés sur les côtés. Ce ceci étant posé qu’est-ce que le : Théâtre élisabéthain ou le Drame élisabéthain Le théâtre élisabéthain désigne le mouvement théâtral de la fin du XVIe et du début du XVIIe siècle en Angleterre, essentiellement à Londres, sous le règne d’Élisabeth Ière , de Jacques Ier et de Charles Ier. Violent, irrespectueux et impudique, en rupture avec toutes les règles conventionnelles, le théâtre qui s’épanouit à Londres à partir des années 1570/80, déploie ses sanglants récits historiques à ciel ouvert, dans les arènes d’édifices nouveaux..
Grâce à Shakespeare, son principal représentant, qui a exploré tous les genres, il ne cesse d’enflammer les renaissances de l’art théâtral : une esthétique très libre, qui est parfois qualifiée de «baroque », par opposition à l’esthétique classique – soumise à de strictes règles –, va s’imposer au XVIIe siècle.
aménagés dans une cour intérieur (le plus souvent dans une cour d’auberge) ou dans une cour limitée par quelques maisons, les «corrales » offrent différentes aires de jeu à plusieurs étages sans recourir à aucun décor. Certaines maisons, dont les façades constituaient les côtés arrière et latéraux de la scène, servaient fréquemment de loges, les comédiens pouvant utiliser les fenêtres pour gagner les aires de jeu. Au cours de la représentation, les spectateurs se tenaient debout ou occupaient les bancs portés pas des gradins installés sur les côtés. Ce ceci étant posé qu’est-ce que le : Théâtre élisabéthain ou le Drame élisabéthain Le théâtre élisabéthain désigne le mouvement théâtral de la fin du XVIe et du début du XVIIe siècle en Angleterre, essentiellement à Londres, sous le règne d’Élisabeth Ière , de Jacques Ier et de Charles Ier. Violent, irrespectueux et impudique, en rupture avec toutes les règles conventionnelles, le théâtre qui s’épanouit à Londres à partir des années 1570/80, déploie ses sanglants récits historiques à ciel ouvert, dans les arènes d’édifices nouveaux..
Grâce à Shakespeare, son principal représentant, qui a exploré tous les genres, il ne cesse d’enflammer les renaissances de l’art théâtral : une esthétique très libre, qui est parfois qualifiée de «baroque », par opposition à l’esthétique classique – soumise à de strictes règles –, va s’imposer au XVIIe siècle.
Le Plateau : Avant la fin
du XVI e siècle, il n’existait pas d’édifices spécialement affectés au théâtre.
La vie théâtrale était composée de survivances des «mystères » religieux du
Moyen Âge, de jeux, de tournois et d’entrées princières dans les villes, de
ballets ou de cérémonies de cour, du théâtre des collèges et des universités et
de représentations données dans des cours d’auberge ou dans des arènes.
L'architecture : De même que le patio des demeures espagnoles, qui a souvent abrité des
représentations, a fourni le modèle architectural des corrales – les premiers
théâtres construits en Espagne à la même époque –, de même la cour d’auberge,
entourée de galeries, sert de modèle architectural aux premiers théâtres
construits sous le règne d’Élisabeth Ire
Menu Historique
James Burbage : (1531-1597)charpentier,devenu ensuite acteur, qui construit en 1576 le
premier théâtre important, "The Theatre", sur le modèle d’un premier
édifice londonien, le "Red Lion". Ces deux théâtres publics sont à
ciel ouvert.
Burbage fait transformer une salle du prieuré des "Blackfriars", à Londres, en salle de spectacle privée, réservée d’abord à un cercle d’initiés, puis à une élite assez aisée pour payer l’entrée. Dès 1600, il y aura cinq théâtres publics à Londres; d’autres suivront : le Curtain, la Rose, le Swan, le Globe (situé au bord de la Tamise, il pouvait contenir jusqu’à 2 000 personnes ), la Fortune et le Hope.
Burbage fait transformer une salle du prieuré des "Blackfriars", à Londres, en salle de spectacle privée, réservée d’abord à un cercle d’initiés, puis à une élite assez aisée pour payer l’entrée. Dès 1600, il y aura cinq théâtres publics à Londres; d’autres suivront : le Curtain, la Rose, le Swan, le Globe (situé au bord de la Tamise, il pouvait contenir jusqu’à 2 000 personnes ), la Fortune et le Hope.
La scène : La scène élisabéthaine,
fondamentalement différente de la scène frontale à l’italienne, répandue en
Italie et en France, est logée dans un édifice à ciel ouvert, de forme
polygonale (le Red Lion ) ou circulaire (le Swan et le Globe ); celui-ci
enserre un espace central, l’équivalent d’une arène entourée de galeries, sur
trois étages, où se tenait le public. Une vaste aire de jeu – le proscenium–
s’avance dans cette arène ; les acteurs sont donc entourés par le public, sur
trois côtés. Adossée au mur du fond, à l’arrière du proscenium, une petite
scène couverte par un auvent de chaume peut être fermée par un rideau; elle est
surmontée d’un étage servant le plus souvent de rempart ou de balcon. Un
troisième étage accueille généralement des musiciens. Les théâtres privés,
couverts, offrent aussi une vaste et profonde aire de jeu dans une salle de
forme rectangulaire.
La scenographie : La pluralité des espaces scéniques permet des changements de lieu et de
séquence parfois très rapides. Les lieux successifs de l’action (palais, forêt,
lande, camp militaire, place, etc.) sont évoqués par quelques accessoires
réalistes, le caractère des entrées, le ton et le costume des comédiens. À la
différence de la scène frontale à l’italienne, sur le proscenium élisabéthain
l’acteur est au milieu du public populaire, qui assiste au spectacle debout
dans l’arène. Vu de face et de côté aussi bien que de dos, il est donc plus
engagé physiquement, et son jeu est plus gestuel et codé que travaillé dans la
finesse de l’intériorisation. Plutôt qu’un personnage mimétique, l’acteur est
une figure troublante et provocatrice (comme Hamlet s’adressant à sa mère ou à
Ophélie ), dont les déplacements sont chorégraphiés. Devenant progressivement
des professionnels, les acteurs perfectionnent leur savoir-faire dans le
domaine du chant, de la danse, et ils développent leurs qualités physiques. Par
ailleurs, conformément aux conventions esthétiques, les rôles de femmes sont
tenus par de jeunes garçons. Les théâtres permanents, qui rompent avec la
pratique des représentations épisodiques, cérémonielles et itinérantes, donnent
naissance, à la fin du XVI e siècle, à un véritable public : plus choisi et
plus lettré dans lesthéâtres privés que dans les théâtres publics, celui-ci
incite à la création d’un grand nombre d’œuvres nouvelles.
Les compagnies : Avant la
période élisabéthaine, les comédiens sont assimilés aux vagabonds et aux
malfaiteurs par la législation. Empêchés de travailler durant les épidémies de
peste, ils sont livrés aux persécutions incessantes des puritains, qui les
soumettent à la censure et obtiennent la fermeture des théâtres pour vingt ans
!
Partenariat : Chamberlain’s Men, Lord Admiral’s Men, Worcester’s Men, Queen Ann’s Men,
King’s Men, Prince Henry’s Men... Ainsi s’exercent un mécénat et une protection
qui permettent à quelques troupes de devenir des entreprises régulières et
rentables, malgré les dissolutions, les changements de mécènes, les épidémies
de peste et autres aléas. Ces troupes, dont la fortune se limite à quelques
accessoires et costumes, peuvent même devenir les actionnaires d’un théâtre :
ainsi, Chamberlain’s Men – la plus importante et la plus brillante d’entre
elles – est actionnaire du Globe, puis du Blackfriars. Grâce à cette relative
stabilité d’une troupe professionnelle, des acteurs acquièrent une notoriété, tel
Richard Burbage (Chamberlain’s Men ) qui créa de grands rôles shakespeariens
(Othello, Richard III, Lear...). Le plus souvent, les pièces sont commandées
par les troupes à des auteurs qui pratiquent le métier d’acteur : Shakespeare
était lui-même acteur des Chamberlain’s Men et actionnaire du Globe et du
Blackfriars.
Les masques : Au même
moment, d’autres troupes continuent à exister, notamment d’enfants ou
d’étudiants, ainsi que celles qui jouent des ballets ou «masques », ( avènement
de la Commedia dell’arte, un genre nouveau en vogue à la cour d’Élisabeth Ire,
consistant en danses et déguisements costumés : acteurs et personnalités
royales ou aristocratiques s’y côtoyaient. La protection des troupes par la
haute société incitera un certain nombre d’auteurs à créer des scénarios pour
ces «masques » de cour, ou à intégrer des éléments de ce genre dans leurs
pièces (Roméo et Juliette de Shakespeare)
Les auteurs : Pendant près d’un
demi-siècle, on joua au moins deux cents auteurs, dont on connaît aujourd’hui
six cents pièces. Si beaucoup d’autres textes sont perdus, c’est parce qu’ils
n’avaient pas le caractère sacré des œuvres littéraires vouées à l’édition. Souvent,
les auteurs travaillent en collaboration et remanient leurs scénarios au cours
des répétitions. Les premiers auteurs élisabéthains sont issus des grandes
universités d’Oxford et de Cambridge : John Lyly, Robert Greene, George Peele,
Thomas Nashe, mais aussi Thomas Kyd (la Tragédie espagnole,), grand
imitateur deSénèque, et surtout Christopher Marlowe, le plus illustre
prédécesseur de Shakespeare avec quatre grandes pièces
: Tamerlan le Grand, la Tragique Histoire du docteur Faust, le
Juif de Malte et Édouard II
Thématique et poétique : Intrigues,
crimes, tortures et folie, tels sont les thèmes de prédilection des premiers
élisabéthains, dont l’imaginaire sanglant et le goût pour la cruauté sont
particulièrement manifestes chez Thomas Kyd et, dans une moindre
mesure, chez Marlowe, ainsi que chez Cyril Tourneur et John
Webster. Le public, composé essentiellement de bourgeois et d’étudiants, qui
partageait la liberté d’esprit des pièces nouvelles – marquées par le refus des
idéologies religieuses et des conventions esthétiques –, accueillait avec
ferveur les thématiques nouvelles et l’évocation des conflits de la société
contemporaine.
A l'image d'une société :L’ensemble
des thèmes abordés par les auteurs élisabéthains, qui s’étaient largement
inspirés du théâtre de l’Antiquité romaine (en particulier de Sénèque ),
ainsi que la violence de certaines scènes (comme l’aveuglement de Gloucester
dans le Roi Lear ) étaient d’autant plus appréciés qu’ils exprimaient
l’individualisme effréné de l’époque : Marlowe, homosexuel ( XVIe siècle….)
qui mourut dans une rixe, est représentatif de ces ex-étudiants qui menaient
une vie passionnée, désordonnée, parfois même dangereuse. Loin d’être gratuit,
l’imaginaire des auteurs élisabéthains reflète l’instabilité profonde de la
société anglaise, les intrigues et les luttes acharnées pour le pouvoir, les
crimes des rois (Henri VIII ) et les rivalités féroces, tant au sein de
l’aristocratie que de la bourgeoisie.
Ce théâtre, qui frisait souvent le mélodrame et le mauvais goût, revêt une dimension héroïque et sublime, notamment chez John Ford, dont les héros s’opposent à la médiocrité ambiante (Dommage qu’elle soit une putain).
C’est aussi un théâtre de la cruauté pure, qui «sonde les reins et les cœurs » (Artaud), cherchant avec obstination à cerner des phénomènes aussi troublants que le meurtre, l’ambition et les passions (Hamlet).
Ce théâtre, qui frisait souvent le mélodrame et le mauvais goût, revêt une dimension héroïque et sublime, notamment chez John Ford, dont les héros s’opposent à la médiocrité ambiante (Dommage qu’elle soit une putain).
C’est aussi un théâtre de la cruauté pure, qui «sonde les reins et les cœurs » (Artaud), cherchant avec obstination à cerner des phénomènes aussi troublants que le meurtre, l’ambition et les passions (Hamlet).
Ethique
Elisabethaine : Sous la menace puritaine, ce théâtre fait éclater le
chant du paganisme renaissant. Il clame éperdument l’ivresse de vivre sans
autre règle que de demeurer fidèle à l’essence de son être. Poursuivant la
pureté à travers le paroxysme, rejetant toute censure, leur orgueilleuse
transgression des interdits sociaux ne soumet que plus despotiquement ses héros
aux fatalités naturelles. Ils aiment à se dire les artistes de leur vie, ils se
prévalent d’une culture exquise, mais ils lisent dans les astres le chiffre de
leur destinée !. Dans le sang, dans le crime, dans la folie dans la cruauté,
dans la vengeance, dans l’inceste, ils se proclament, tel le Felice de Marston,
«parfaitement d’accord avec le bonheur universel. » Aussi bien cet
individualisme trop tendu finit par se résoudre en frénésie panique : nulle
part la tragédie n’a plus superbement célébré la puissance anarchique de la
vie, mais à la limite où la tragédie s’abolit dans l’excès de l’horreur.
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