martes, 23 de febrero de 2016
lunes, 22 de febrero de 2016
Les règles de la comédie
Reprenant Aristote, les dramaturges
du XVIIe siècle ont codifié la comédie ; mais durant les siècles
suivants, les auteurs s'affranchissent de ces normes strictes.
Des personnages de condition moyenne
La comédie met en scène des
personnages principaux appartenant au peuple ou à la bourgeoisie.
Ces personnages, dont beaucoup sont des types hérités de la
tradition, se définissent par leurs rôles (de père, de valet, de jeune
amoureux, etc).
Une intrigue inventée
Contrairement
à la tragédie qui reprend des mythes ou l'Histoire, l'intrigue de la comédie
doit être inventée par l'auteur. Son action se développe en un,
en trois ou en cinq actes ; son déroulement est ponctué de péripéties et
de coups de théâtre et son dénouement est heureux puisque
les héros réussissent à résoudre les conflits apparus au cours de leur
existence.
Les règles d'unité
La
comédie classique se conforme à plusieurs règles. Elle doit mettre en scène une
action principale (unité d'action), se dérouler en moins de
vingt-quatre heures (unité de temps) et dans un seul endroit (unité de
lieu). De même, elle ne doit pas mélanger les genres, c'est-à-dire comporter,
par exemple, de moments tragiques (unité de ton).
domingo, 21 de febrero de 2016
Les types de Comédie
La comédie d'intrigue
Forte de nombreux rebondissements,
elle met souvent en scène un couple de jeunes amantsobligés de surmonter
l'opposition de parents ou de rivaux tyranniques et ridicules – c'est le
cas par exemple du Barbier de Séville (1775) de Beaumarchais. Elle
présente aussi des valets rusés, et parfois fourbes, qui n'ont de cesse de faire
triompher l'amour et/ou de duper leurs maîtres. En cela, elle
s'inspire de situations et d'intrigues de la commedia dell'arte, fondée
sur l'improvisation à partir de situations et de caractères stéréotypés, comme
le valet Arlequin.
La comédie de caracteres
Elle cherche à représenter les grands
défauts humains, comme l'avarice, la colère, l'hypocrisie, de façon souvent
caricaturale. C'est à ce genre de comédies qu'appartiennent un certain nombre
de pièces de Molière comme L'Avare (1668) ou encore Le Malade
imaginaire (1673).
La Comédie de la mort
Est le chef-d'oeuvre de la période romantique de Théophile
Gautier. Un recueil de poèmes où sous l'influence de Shakespeare*, Goethe et Dante*, Gautier grave avec vigueur le caractère multiforme de
la mort et qui est composé de trois grandes parties: "Portail",
"La vie dans la vie" et "La mort dans la vie". Les nombreux
thèmes et figures qui parcourent ce long ouvrage poétique respirent la présence
d’Eros et Thanatos. Le poète y chante aussi bien la rencontre amoureuse entre
une jeune fille morte et un ver de terre que la mélancolie *de Don Juan
qui regrette de ne pas avoir préféré la cellule sombre et les heures noires de
Faust à la voie trompeuse de l’amour voluptueux. Les Nuits d’été (1842)
d’Hector Berlioz, ce très célèbre cycle de six mélodies, traite le sujet de
l’amour d’un point de vue typiquement romantique. Les poèmes choisis par
Berlioz sont extraits de La Comédie de la mort.
La Comédie-Ballet
Molière
a créé ce genre hybride conçu par la Cour et mêlant le théâtre la danse et la
musique
sábado, 20 de febrero de 2016
Tableau comparatif de Comédie et Tragédie
Comédie
|
Tragédie
|
Personnages de bourgeois
|
Personnages de nobles
|
Sujet : famille, vie sociale, argent,
amour (sphère privée)
|
vie sociale,
argent, amour (sphère privée)
|
Forme assez
libre ; vers ou prose
|
Cinq actes ; vers
|
Registre comique et fin heureuse
|
Registre et
dénouement tragiques
|
Unité de lieu, de temps, d'action
|
Unité de lieu, de temps, d'action
|
viernes, 19 de febrero de 2016
William Shakespeare
William
Shakespeare : (1564 - 1616). Écrivain britannique, né à
Stratford-on-Avon. Les détails de sa vie sont très peu connus; Fils de
commerçant, peut être catholique, il se maria jeune (1582) mais quitta femme et
enfants pour devenir acteur à Londres (v1588). Son premier ouvrage, "Vénus
et Adonis" (1593), est dédié à Lord Southampton qui lui accordera sa
protection; suivent "le Viol de Lucrèce" (1594) et des Sonnets,
adressés, à un mystérieux destinataire qui est, à l'évidence, un homme. Les
troupes de comédiens, victimes de la peste de 1592, se séparèrent et
Shakespeare fit un bref séjour à Stratford. A son retour, entré dans la troupe du Lord Chambellann (Lord
Chalmberlain's Men) qui deviendra, à la mort de la reine Elisabeth la troupe du
roi (King's Men), placée sous la protection, de Jacques Ier en 1603, il connaît
un grand succès en montants ses pièces à Londres et en provvince. A la fin de
sa vie, après 1613, il retourna dans sa ville natale. On a douté de
l'authenticité de son oeuvre, qu'on a parfois attribuée à quelques-uns de ses
contemporains (Ben Jonson, Bacon), et dont il est difficile de dater les
différents éléments (n'ont été publiées de son vivant que 16 pièces sur les 37
dont on lui attribue la paternité). Shakespeare a abordé toutes les formes de
théâtre : drames historiques à sujets tirés de l'histoire romaine ("Jules
César", 1599; "Antoine et Cléopâtre",1606) et de l'histoire de
la Grande-Bretagne ("Henri IV",1591; "Richard III", 1592);
Tragédies ("Hamlet", 1601; "Othello", 1604; "Macbeth",1605;
"Le Roi Lear",1606 ; "Roméo et Juliette", 1595) ; Comédies
légères ("Le Songe D'une nuit d'été", 1595; "Le Marchand de
Venise", 1596; "La Mégère Apprivoisée", 1594) ou féerique
("La Tempête", 1611). Shakespeare invente rarement son sujet mais
redonne vie à des histoires anciennes ou à des personnages traditionnels :
Shylock l'avare, Fastaff le bouffon, Othello le jaloux, Macbeth le criminel,
poursuivi par le remords, Hamblet qui médite et hésite, tourmenté par l'idée
d'agir. Il a peint touts les passions et abordé tous les problèmes, de la
politique à l'amour. la variété de son style et de ses images, la violence ou
la fantaisie de ses intrigues ont fait de lui l'idole des romantiques et il
continue d'être joué dans le monde entier. L'oeuvre dramatique de Shakespeare,
aussi immense que diverse, à inspiré nombre de musicien et de cinéastes.
Le théâtre élisabéthain
Le théâtre élisabéthain est un mouvement théâtral qui est né à la fin du 16e et qui a duré jusqu’au début du 17e siècle, en Angleterre, il va s’en dire. La reine de l’époque, Élisabeth 1re, protégeait beaucoup les arts; c’est pourquoi le mouvement théâtral porte son nom.
Toutefois, pour certains groupes de la population, le théâtre est considéré comme « la maison du Diable » et, en 1642, l’État interdit tout spectacle.
Les
théâtres élisabéthain, présentent de nombreuses analogies avec les théâtres
publics espagnols de la fin du XVe siècle :
aménagés dans une cour intérieur (le plus souvent dans une cour d’auberge) ou dans une cour limitée par quelques maisons, les «corrales » offrent différentes aires de jeu à plusieurs étages sans recourir à aucun décor. Certaines maisons, dont les façades constituaient les côtés arrière et latéraux de la scène, servaient fréquemment de loges, les comédiens pouvant utiliser les fenêtres pour gagner les aires de jeu. Au cours de la représentation, les spectateurs se tenaient debout ou occupaient les bancs portés pas des gradins installés sur les côtés. Ce ceci étant posé qu’est-ce que le : Théâtre élisabéthain ou le Drame élisabéthain Le théâtre élisabéthain désigne le mouvement théâtral de la fin du XVIe et du début du XVIIe siècle en Angleterre, essentiellement à Londres, sous le règne d’Élisabeth Ière , de Jacques Ier et de Charles Ier. Violent, irrespectueux et impudique, en rupture avec toutes les règles conventionnelles, le théâtre qui s’épanouit à Londres à partir des années 1570/80, déploie ses sanglants récits historiques à ciel ouvert, dans les arènes d’édifices nouveaux..
Grâce à Shakespeare, son principal représentant, qui a exploré tous les genres, il ne cesse d’enflammer les renaissances de l’art théâtral : une esthétique très libre, qui est parfois qualifiée de «baroque », par opposition à l’esthétique classique – soumise à de strictes règles –, va s’imposer au XVIIe siècle.
aménagés dans une cour intérieur (le plus souvent dans une cour d’auberge) ou dans une cour limitée par quelques maisons, les «corrales » offrent différentes aires de jeu à plusieurs étages sans recourir à aucun décor. Certaines maisons, dont les façades constituaient les côtés arrière et latéraux de la scène, servaient fréquemment de loges, les comédiens pouvant utiliser les fenêtres pour gagner les aires de jeu. Au cours de la représentation, les spectateurs se tenaient debout ou occupaient les bancs portés pas des gradins installés sur les côtés. Ce ceci étant posé qu’est-ce que le : Théâtre élisabéthain ou le Drame élisabéthain Le théâtre élisabéthain désigne le mouvement théâtral de la fin du XVIe et du début du XVIIe siècle en Angleterre, essentiellement à Londres, sous le règne d’Élisabeth Ière , de Jacques Ier et de Charles Ier. Violent, irrespectueux et impudique, en rupture avec toutes les règles conventionnelles, le théâtre qui s’épanouit à Londres à partir des années 1570/80, déploie ses sanglants récits historiques à ciel ouvert, dans les arènes d’édifices nouveaux..
Grâce à Shakespeare, son principal représentant, qui a exploré tous les genres, il ne cesse d’enflammer les renaissances de l’art théâtral : une esthétique très libre, qui est parfois qualifiée de «baroque », par opposition à l’esthétique classique – soumise à de strictes règles –, va s’imposer au XVIIe siècle.
Le Plateau : Avant la fin
du XVI e siècle, il n’existait pas d’édifices spécialement affectés au théâtre.
La vie théâtrale était composée de survivances des «mystères » religieux du
Moyen Âge, de jeux, de tournois et d’entrées princières dans les villes, de
ballets ou de cérémonies de cour, du théâtre des collèges et des universités et
de représentations données dans des cours d’auberge ou dans des arènes.
L'architecture : De même que le patio des demeures espagnoles, qui a souvent abrité des
représentations, a fourni le modèle architectural des corrales – les premiers
théâtres construits en Espagne à la même époque –, de même la cour d’auberge,
entourée de galeries, sert de modèle architectural aux premiers théâtres
construits sous le règne d’Élisabeth Ire
Menu Historique
James Burbage : (1531-1597)charpentier,devenu ensuite acteur, qui construit en 1576 le
premier théâtre important, "The Theatre", sur le modèle d’un premier
édifice londonien, le "Red Lion". Ces deux théâtres publics sont à
ciel ouvert.
Burbage fait transformer une salle du prieuré des "Blackfriars", à Londres, en salle de spectacle privée, réservée d’abord à un cercle d’initiés, puis à une élite assez aisée pour payer l’entrée. Dès 1600, il y aura cinq théâtres publics à Londres; d’autres suivront : le Curtain, la Rose, le Swan, le Globe (situé au bord de la Tamise, il pouvait contenir jusqu’à 2 000 personnes ), la Fortune et le Hope.
Burbage fait transformer une salle du prieuré des "Blackfriars", à Londres, en salle de spectacle privée, réservée d’abord à un cercle d’initiés, puis à une élite assez aisée pour payer l’entrée. Dès 1600, il y aura cinq théâtres publics à Londres; d’autres suivront : le Curtain, la Rose, le Swan, le Globe (situé au bord de la Tamise, il pouvait contenir jusqu’à 2 000 personnes ), la Fortune et le Hope.
La scène : La scène élisabéthaine,
fondamentalement différente de la scène frontale à l’italienne, répandue en
Italie et en France, est logée dans un édifice à ciel ouvert, de forme
polygonale (le Red Lion ) ou circulaire (le Swan et le Globe ); celui-ci
enserre un espace central, l’équivalent d’une arène entourée de galeries, sur
trois étages, où se tenait le public. Une vaste aire de jeu – le proscenium–
s’avance dans cette arène ; les acteurs sont donc entourés par le public, sur
trois côtés. Adossée au mur du fond, à l’arrière du proscenium, une petite
scène couverte par un auvent de chaume peut être fermée par un rideau; elle est
surmontée d’un étage servant le plus souvent de rempart ou de balcon. Un
troisième étage accueille généralement des musiciens. Les théâtres privés,
couverts, offrent aussi une vaste et profonde aire de jeu dans une salle de
forme rectangulaire.
La scenographie : La pluralité des espaces scéniques permet des changements de lieu et de
séquence parfois très rapides. Les lieux successifs de l’action (palais, forêt,
lande, camp militaire, place, etc.) sont évoqués par quelques accessoires
réalistes, le caractère des entrées, le ton et le costume des comédiens. À la
différence de la scène frontale à l’italienne, sur le proscenium élisabéthain
l’acteur est au milieu du public populaire, qui assiste au spectacle debout
dans l’arène. Vu de face et de côté aussi bien que de dos, il est donc plus
engagé physiquement, et son jeu est plus gestuel et codé que travaillé dans la
finesse de l’intériorisation. Plutôt qu’un personnage mimétique, l’acteur est
une figure troublante et provocatrice (comme Hamlet s’adressant à sa mère ou à
Ophélie ), dont les déplacements sont chorégraphiés. Devenant progressivement
des professionnels, les acteurs perfectionnent leur savoir-faire dans le
domaine du chant, de la danse, et ils développent leurs qualités physiques. Par
ailleurs, conformément aux conventions esthétiques, les rôles de femmes sont
tenus par de jeunes garçons. Les théâtres permanents, qui rompent avec la
pratique des représentations épisodiques, cérémonielles et itinérantes, donnent
naissance, à la fin du XVI e siècle, à un véritable public : plus choisi et
plus lettré dans lesthéâtres privés que dans les théâtres publics, celui-ci
incite à la création d’un grand nombre d’œuvres nouvelles.
Les compagnies : Avant la
période élisabéthaine, les comédiens sont assimilés aux vagabonds et aux
malfaiteurs par la législation. Empêchés de travailler durant les épidémies de
peste, ils sont livrés aux persécutions incessantes des puritains, qui les
soumettent à la censure et obtiennent la fermeture des théâtres pour vingt ans
!
Partenariat : Chamberlain’s Men, Lord Admiral’s Men, Worcester’s Men, Queen Ann’s Men,
King’s Men, Prince Henry’s Men... Ainsi s’exercent un mécénat et une protection
qui permettent à quelques troupes de devenir des entreprises régulières et
rentables, malgré les dissolutions, les changements de mécènes, les épidémies
de peste et autres aléas. Ces troupes, dont la fortune se limite à quelques
accessoires et costumes, peuvent même devenir les actionnaires d’un théâtre :
ainsi, Chamberlain’s Men – la plus importante et la plus brillante d’entre
elles – est actionnaire du Globe, puis du Blackfriars. Grâce à cette relative
stabilité d’une troupe professionnelle, des acteurs acquièrent une notoriété, tel
Richard Burbage (Chamberlain’s Men ) qui créa de grands rôles shakespeariens
(Othello, Richard III, Lear...). Le plus souvent, les pièces sont commandées
par les troupes à des auteurs qui pratiquent le métier d’acteur : Shakespeare
était lui-même acteur des Chamberlain’s Men et actionnaire du Globe et du
Blackfriars.
Les masques : Au même
moment, d’autres troupes continuent à exister, notamment d’enfants ou
d’étudiants, ainsi que celles qui jouent des ballets ou «masques », ( avènement
de la Commedia dell’arte, un genre nouveau en vogue à la cour d’Élisabeth Ire,
consistant en danses et déguisements costumés : acteurs et personnalités
royales ou aristocratiques s’y côtoyaient. La protection des troupes par la
haute société incitera un certain nombre d’auteurs à créer des scénarios pour
ces «masques » de cour, ou à intégrer des éléments de ce genre dans leurs
pièces (Roméo et Juliette de Shakespeare)
Les auteurs : Pendant près d’un
demi-siècle, on joua au moins deux cents auteurs, dont on connaît aujourd’hui
six cents pièces. Si beaucoup d’autres textes sont perdus, c’est parce qu’ils
n’avaient pas le caractère sacré des œuvres littéraires vouées à l’édition. Souvent,
les auteurs travaillent en collaboration et remanient leurs scénarios au cours
des répétitions. Les premiers auteurs élisabéthains sont issus des grandes
universités d’Oxford et de Cambridge : John Lyly, Robert Greene, George Peele,
Thomas Nashe, mais aussi Thomas Kyd (la Tragédie espagnole,), grand
imitateur deSénèque, et surtout Christopher Marlowe, le plus illustre
prédécesseur de Shakespeare avec quatre grandes pièces
: Tamerlan le Grand, la Tragique Histoire du docteur Faust, le
Juif de Malte et Édouard II
Thématique et poétique : Intrigues,
crimes, tortures et folie, tels sont les thèmes de prédilection des premiers
élisabéthains, dont l’imaginaire sanglant et le goût pour la cruauté sont
particulièrement manifestes chez Thomas Kyd et, dans une moindre
mesure, chez Marlowe, ainsi que chez Cyril Tourneur et John
Webster. Le public, composé essentiellement de bourgeois et d’étudiants, qui
partageait la liberté d’esprit des pièces nouvelles – marquées par le refus des
idéologies religieuses et des conventions esthétiques –, accueillait avec
ferveur les thématiques nouvelles et l’évocation des conflits de la société
contemporaine.
A l'image d'une société :L’ensemble
des thèmes abordés par les auteurs élisabéthains, qui s’étaient largement
inspirés du théâtre de l’Antiquité romaine (en particulier de Sénèque ),
ainsi que la violence de certaines scènes (comme l’aveuglement de Gloucester
dans le Roi Lear ) étaient d’autant plus appréciés qu’ils exprimaient
l’individualisme effréné de l’époque : Marlowe, homosexuel ( XVIe siècle….)
qui mourut dans une rixe, est représentatif de ces ex-étudiants qui menaient
une vie passionnée, désordonnée, parfois même dangereuse. Loin d’être gratuit,
l’imaginaire des auteurs élisabéthains reflète l’instabilité profonde de la
société anglaise, les intrigues et les luttes acharnées pour le pouvoir, les
crimes des rois (Henri VIII ) et les rivalités féroces, tant au sein de
l’aristocratie que de la bourgeoisie.
Ce théâtre, qui frisait souvent le mélodrame et le mauvais goût, revêt une dimension héroïque et sublime, notamment chez John Ford, dont les héros s’opposent à la médiocrité ambiante (Dommage qu’elle soit une putain).
C’est aussi un théâtre de la cruauté pure, qui «sonde les reins et les cœurs » (Artaud), cherchant avec obstination à cerner des phénomènes aussi troublants que le meurtre, l’ambition et les passions (Hamlet).
Ce théâtre, qui frisait souvent le mélodrame et le mauvais goût, revêt une dimension héroïque et sublime, notamment chez John Ford, dont les héros s’opposent à la médiocrité ambiante (Dommage qu’elle soit une putain).
C’est aussi un théâtre de la cruauté pure, qui «sonde les reins et les cœurs » (Artaud), cherchant avec obstination à cerner des phénomènes aussi troublants que le meurtre, l’ambition et les passions (Hamlet).
Ethique
Elisabethaine : Sous la menace puritaine, ce théâtre fait éclater le
chant du paganisme renaissant. Il clame éperdument l’ivresse de vivre sans
autre règle que de demeurer fidèle à l’essence de son être. Poursuivant la
pureté à travers le paroxysme, rejetant toute censure, leur orgueilleuse
transgression des interdits sociaux ne soumet que plus despotiquement ses héros
aux fatalités naturelles. Ils aiment à se dire les artistes de leur vie, ils se
prévalent d’une culture exquise, mais ils lisent dans les astres le chiffre de
leur destinée !. Dans le sang, dans le crime, dans la folie dans la cruauté,
dans la vengeance, dans l’inceste, ils se proclament, tel le Felice de Marston,
«parfaitement d’accord avec le bonheur universel. » Aussi bien cet
individualisme trop tendu finit par se résoudre en frénésie panique : nulle
part la tragédie n’a plus superbement célébré la puissance anarchique de la
vie, mais à la limite où la tragédie s’abolit dans l’excès de l’horreur.
jueves, 18 de febrero de 2016
Le XVIIe siècle

Le XVIIe siècle a été pour
la littérature française un époque merveilleuse, qui commence à
avec Malherbe, Regnier et Guez de Balzac, et, passant par les deux
périodes les plus brillantes, celle de la jeunesse ou de Descartes,
de Corneille, de Pascal, et de Molière, et celle de la maturité
ou de Boileau, de Racine, de La Fontaine, de Sévigné,
de Bossuet, et de Bourdaloue, achève sa verte et vigoureuse
vieillesse avec La Bruyère, Fénelon, et Massillon.
Première période (1610-1660)
Le XVIIe siècle n'offre
d'abord qu'une confusion extrême : l'âge précédent se prolonge dans celui-ci,
et la limite est difficile à marquer. Le XVIIe siècle commence dès 1600
avec Malherbe; par Montchrestien et d'Aubigné, le XVIe siècle
s'étend jusqu'à 1620 et même 1630. Dans cette confusion féconde et puissante,
où ce qui naît se mêle avec ce qui finit, quelques faits généraux se laissent
distinguer. Dans la littérature, comme ailleurs, les passions politiques
et religieuses s'amortissent; l'amour de la paix, de l'ordre, de l'unité,
impose la monarchie absolue. Un grand courant de libertinage, philosophique et
mondain, apparaît, et, en face, un fort mouvement de renaissance catholique,
qui trouve d'illustres représentants, particulièrement à Port-Royal
A l'Hôtel de Rambouillet se
constitue une société polie, qui prépare un public et un joug, aux écrivains.
L'esprit mondain, se combinant avec l'influence italienne transmise
du XVIe siècle et avec l'influence espagnole qui va tout envahir, produit
le goût précieux, dont le goût héroïque et le goût burlesque ne sont que des
formes extrêmes. Sous cette pression, la littérature s'éloigne du naturel à la
recherche du fin, du grand, du bouffon, c'est-à-dire toujours du rare et de
l'étonnant. Cependant, l'art classique s'organise peu à peu, sur le double
principe de l'observation morale et de la régularité formelle. La philosophie
cartésienne opère d'abord comme un auxiliaire de l'art classique et de la
religion, en attendant qu'elle aide à les dissoudre : par le goût du vrai, le
respect de la logique et de la raison, l'intérêt donné aux choses de l'âme,
elle aide l'esprit classique à se dégager du lyrisme et du précieux. Enfin, la
langue épurée par Malherbe, nuancée et raffinée par l'effort du monde précieux,
achève autant qu'il est possible, de se fixer par le travail réfléchi de
l'Académie française, de Vaugelas et des grammairiens. Elle accroît
sa richesse intellectuelle en perdant de sa variété pittoresque et de son
énergie.
Les genres.
Dans la poésie agonise
l'inspiration lyrique. Malherbe, esprit net et discoureur éloquent,
ouvrier excellent de la langue et du vers, est combattu par Théophile, suivi
par Racan, tous les deux plus poètes et plus naturels que lui.
En Voiture se consomme la transformation du sentiment poétique en
esprit précieux. La galanterie fine envahit la poésie. Mais Saint-Amand, tour à
tour éperdument fantaisiste ou crûment réaliste, grand peintre de paysages et
d'intérieurs, et Scarron, l'auteur du Virgile travesti, qui pour
dix ans mit le burlesque à la mode, montrent deux natures diversement
originales et puissantes : le premier est plus artiste et moins vulgaire, même
en ses grossièretés.
Le roman, après avoir
contribué par l'Astré à former l'esprit mondain, n'en est plus que le reflet
affaibli : pastoral, non sans poésie, avec d'Urfé, exotique sans pittoresque
avec Gomberville, historique sans vérité avec La Calprenède et Mlle
de Scudéry, il s'oriente vers la description morale et l'analyse des
caractères, sans renoncer aux aventures incroyables et aux sentiments hors
nature. Il ne produit, hormis l'Astrée, que des oeuvres interminables et
médiocres, oeuvres de mode incapables de survivre à la mode. En face de ce faux
idéalisme se pose le roman, qui traduit la réalité commune, réaliste chez Sorel (Francion),
burlesque chez Scarron (Roman comique).
Misérable est l'épopée. Malgré les
sujets modernes et nationaux, elle n'a rien de national ni de moderne :
asservie à l'imitation inintelligente de l'Enéide et de la Jérusalem
délivrée écrasée sous les règles, remplaçant le sentiment de la nature par un
faux goût décoratif, elle ne produit que des ouvres pédantesques, pompeuses et
froides (le P. Lemoyne, Scudéry, Chapelain, Desmarets).
Au contraire, le théâtre s'organise et donne des chefs-d'oeuvre. Au début, confusion et inégalité, avec Hardy, qui continue à produire. Racan, à défaut de dramatique, met de la poésie dans la pastorale. Vers 1630, le public a pris goût au théâtre, et Rotrou, Du Ryer, Scudéry, Corneille, Tristan apparaissent. Leur aîné, Mairet, apporte les règles des trois unités, qu'il emprunte aux Italiens et donne pour les règles des anciens; Chapelain, puis d'Aubignac l'aident à les imposer. Le triomphe des règles assure celui de la tragédie; la pastorale, puis la tragi-comédie s'éliminent. Rotrou a mis de la fantaisie, du lyrisme dans la folle intrigue tragi-comique; Corneille, dans la tragi-comédie du Cid, découvre la tragédie. Il lui donne sa forme, enfermant, dans une action soigneusement graduée, une étude serrée de la psychologie humaine, et posant l'intérêt dramatique dans le conflit des caractères. Il remplit ses oeuvres d histoire et de politique, et surtout expose sa conception originale de la volonté souveraine, d'où il tire le sublime de son théâtre. Son exemple conduit Rotrou à écrire quelques belles tragédies poétiques et passionnées. La comédie ne se débrouille pas encore : tour à tour précieuse, lyrique, bouffonne, caricaturale, intriguée, elle a peine à se distinguer de la tragi-comédie, de la pastorale et de la farce : Corneille, dans le Menteur, en définit du moins le ton et donne un modèle de dialogue comique.
La prose a été réglée
par Balzac, qui coule des lieux communs de morale et
de politique dans une large phrase oratoire : sa pensée ne remplit
pas sa forme. Descartes, qui a la pensée, n'a pas l'art. Enfin, la forme
et l'idée se rejoignent au milieu du siècle dans Pascal. Il apporte
aux jansénistes, contre les jésuites, le secours de son génie âpre,
fait de méthode et de passion. Les Provinciales par leur logique vigoureuse
et leur agrément infini, marquent la perfection de la prose française. Puis, se
retournant contre les libertins et mettant au service de sa foi toutes les
ressources de l'esprit scientifique et de l'analyse, Pascal prépare
une Apologie de la religion chrétienne, dont les fragments, incomplets,
obscurs et profonds, d'une inépuisable richesse de pensée et d'une beauté de
forme incomparable, fourniront le livre des Pensées.
Deuxième période (1660-1715)
Un grand changement se fait voir
après 1660, vers le temps où Louis XIV commence à gouverner par
lui-même. Par l'adoration qu'il excite, il absorbe le patriotisme dans le
sentiment monarchique, et, par son despotisme jaloux, il éteint
l'esprit politique. L'inspiration chrétienne domine et oblige le libertinage à
se cacher, jusqu'à ce qu'il reparaisse à la fin du règne sous ses deux formes
de débauche élégante et de libre philosophie. La préciosité des ruelles
fait place à l'esprit de cour plus simple et plus fin; une nouvelle préciosité
de salon renaîtra vers la fin du siècle, combinant la philosophie avec le bel
esprit. Mais le grand fait de cette période est que l'art classique achève
de s'y organiser : un petit groupe de grands écrivains, réagissant contre
l'esprit précieux et dépassant l'esprit de cour, ramène
la littérature à la raison, c'est-à-dire à la vérité, à la peinture
exacte et simple de la nature. S'affranchissant des
influences italiennes et espagnoles, qui s'écartent de la
nature, ils vont aux anciens, où ils trouvent la vérité dans la beauté. A cette
école qui, autour de Boileau, réunit Racine, La Fontaine,
et Molière, se rallient les plus grands des prosateurs
: Bossuet, La Bruyère, Fénelon, que leur goût personnel conduit
à prendre pour mot d'ordre vérité et Antiquité.
Les genres.
Dans la poésie, le lyrisme est
éteint. La poésie galante et spirituelle, de cour ou de salon,
pullule Benserade en est le meilleur représentant avec Mme
Deshoulières, et plus tard l'abbé de Chaulieu. La Fontaine, dans
ses Fables, se tire hors de la poésie à la mode, et fait tenir dans le
petit cadre du genre une riche substance morale, pittoresque et
lyrique. Boileau, réaliste un peu vulgaire, moraliste assez banal, dans
ses Satires et ses Epîtres, crée la véritable critique, qui est
l'application d'une esthétique, et donne dans l'Art poétique les
lois de l'art classique.
La comédie se dégage
avec Molière. De la farce par laquelle il débute, il tire une
comédie de moeurs et de caractère, où le comique puissant enveloppe une
conception originale de la vie. La comédie de caractère qu'il a créée meurt
avec lui. Regnard, sans observation pénétrante, donne des comédies
spirituelles, où la gaieté va jusqu'au lyrisme. Dancourt fait une
comédie réaliste, appliquée, sans intention morale, à l'expression de réalités
basses. Le Sage, par le ramassé de l'observation et l'énergie de
la satire, élève ce genre presque à la hauteur de la comédie de caractère.
Dans la tragédie, la politique
de Corneille est délaissée. L'amour s'y substitue comme matière
tragique. Quinault offre l'analyse du sentiment tel qu'il peut éclore dans la
vie artificielle de la cour. Racine, à l'aide des anciens, remonte à
l'amour passionné, et offre d'admirables tableaux poétiques, où l'histoire et
la légende, artistement évoquées, encadrent les fureurs et les crimes de
l'amour; sans changer la forme tragique que Corneille avait constituée, gardant
l'action rapide et l'analyse serrée, il a trouvé dans la passion de l'amour le
moyen de rendre à l'oeuvre dramatique le caractère pathétique et touchant que
la tragédie française semblait perdre. Mais autour de lui, et après lui, ni ses
rivaux, comme Pradon, ni ses disciples, Campistron, Lagrange-Chancel, ne
comprennent son art leurs tragédies, froides et fausses, sacrifiant la vérité
des sentiments à la nécessité de l'intrigue, montrent la décadence du genre,
qui ne semble se relever parfois qu'en inclinant vers le mélodrame et le
spectacle.
Dans la prose,
le roman se resserre et se raffine avec Mme de La Fayette, dont
l'analyse est pénétrante et originale. Puis il évolue, à travers des oeuvres
médiocres, mémoires apocryphes et prétendues histoires, vers une peinture plus
particulière des moeurs et des milieux, remplaçant peu à peu l'analyse par la
sensibilité. Sous le roman héroïque ou noble vit toujours le roman réaliste et
satirique avec Furetière, et, tout à la fin du règne, avec Le Sage,
qui donne ses premières esquisses de moeurs.
Deux genres neufs se développent,
appropriés au goût du siècle pour l'observation morale : les maximes et les
portraits. La Rochefoucauld, dans ses Maximes, recherche
l'amour-propre de l'homme dans toutes ses actions. Les Pensées, extraites
des papiers de Pascal, se présentent comme l'oeuvre d'un profond moraliste
chrétien. Enfin, La Bruyère, dans ses Caractères, sans système ni
originalité philosophique, étudie et note avec exactitude, dans un style très
travaillé et ingénieux, les expressions sensibles du caractère et du sentiment
intérieurs.
L'éloquence religieuse manifeste la
puissance de l'esprit chrétien avec Bossuet, plus poète et plus
philosophe, Bourdaloue, plus exclusivement moraliste et
analyste, Fénelon, plus spontané, familier et sensible. Mais le déclin se
manifeste dans la rhétorique élégante de Fléchier, puis dans la rhétorique
philosophique et sentimentale de Massillon.
Cependant, la vie intense du
catholicisme et le talent de quelques ecclésiastiques ont conquis pour un temps
à la littérature les provinces de la théologie et de la
controverse. Bossuet fait lire au monde les sévères discussions de
son Histoire des variations et de ses Avertissements aux
protestants. Fénelon et lui l'occupent de leurs aigres et éloquentes
polémiques sur le quiétisme. Soumettant l'histoire à la théologie, Bossuet
donne le Discours sur l'histoire universelle. Malebranche mêle
son catholicisme mystique et l'idéalisme cartésien, et charme le
public en inquiétant les théologiens par l'essor hardi de sa pensée.
Si les historiens, les Dupleix, les
Mézeray, les Daniel, ne donnent rien que de médiocre, les hommes d'action, les
femmes même laissent des mémoires intéressants. La
Rochefoucauld, Mlle de Montpensier, Mme de Motteville, Louis
XIV même, Mme de La Fayette, Fléchier, Mme de Caylus, sont à lire :
le cardinal de Retz les domine tous par la vie de ses récits et la profondeur
de ses portraits. Saint-Simon regarde et n'écrit pas encore.
Le talent de la conversation,
développé par la vie de société, produit une littérature
épistolaire riche et exquise. Parmi les lettres de Racine,
de Fénelon, de Bussy-Rabutin, de Saint-Evremond, se distinguent
celles de deux femmes, la raisonnable Mme de Maintenon, et surtout la
vive, intelligente et ardente Mme de Sévigné, dont la correspondance a
pris place parmi les chefs-d'oeuvre du siècle.
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