jueves, 18 de febrero de 2016
Armand Jean du Plessis, cardinal de Richelieu
Le
Cardinal de Richelieu, grand protecteur du théâtre (1585-1642)
Richelieu, malgré ses écrasantes fonctions à la tête de l’Etat, est un fou de théâtre et de belles lettres. Il aime les auteurs, les lit, les conseille et les corrige.
Richelieu, malgré ses écrasantes fonctions à la tête de l’Etat, est un fou de théâtre et de belles lettres. Il aime les auteurs, les lit, les conseille et les corrige.
Il
fonde, en 1635, l’Académie Française, sorte de ‘gouvernement des Lettres »
qui défend la pureté de la langue française et préconise la vraisemblancedont,
en ce qui concerne le théâtre, la règle des trois unités serait l’instrument.
Il fait construire, dans son Palais Cardinal, une salle de théâtre qui deviendra plus tard (à sa mort en 1642) le Théâtre du Palais Royal où s’installera Molière.
Il fait construire, dans son Palais Cardinal, une salle de théâtre qui deviendra plus tard (à sa mort en 1642) le Théâtre du Palais Royal où s’installera Molière.
Un
proche de Richelieu, l’abbé D’Aubignac, est considéré comme le premiercritique dramatique
français. Mieux, le premier théâtrologue. Il édicte clairement la Règle
des Trois Unités dans sa ‘Pratique du Théâtre’ (1640-1657). Dans ce recueil, il critique le
manque de bons acteurs, le trop grand nombre de mauvaises pièces, les désordres
dans la salle et condamne les infamies trop souvent infligées au théâtre.
De
même, il préconise : que les comédiens aient un certificat de capacité
(qui serait délivré à l’issue d’un ‘stage’ où les élèves auraient étudié la
diction et lamise en scène) – projet jamais réalisé, que les pièces des
débutants soient examinées et éventuellement modifiées si elles sont jugées
mauvaises, que l’accès des salles soit interdit aux laquais et aux pages et que
le port d’armes y soit également proscrit ; enfin, il demande une
déclaration royale dé-culpabilisante à l’égard du théâtre, des auteurs et des
comédiens.
Ces
mesures restèrent lettre morte, mais la Déclaration Royale en faveur du
théâtre a bien eu lieu en 1641. Inspirée, bien sûr, par Richelieu, elle
vise à la fois les textes ‘déshonnêtes’ et les préjugés contre le
théâtre : on peut à présent y assister sans péché. Il est
solennellement ‘ré- officialisé’. A noter toutefois que les auteurs ne devaient
quand même pas ‘se faire remarquer’.
Vers
1630, aussi, les auteurs ne sont généralement plus des comédiens d’une troupe
(alors, le comédien ‘auteur’ touchait sa part d’acteur, même s’il n’était pas
monté sur scène), mais bien des hommes de lettres, des intellectuels. On les
paie assez peu pour leur texte et, s’ils ont du succès, ils ne touchent rien de
plus. Pour tirer parti de leur réussite, ils doivent envisager l’édition, la
vente de leur œuvre, mais cela signifie que n’importe quelle troupe peut alors
s’approprier son texte
miércoles, 17 de febrero de 2016
Marie de Medicis reine de France
Marie de Médicis, née le 26 avril
1573 à Florence, décédée le 3 juillet 1642 à Cologne, Reine de France de 1600 à
1610, reine-mère jusqu’à sa mort en 1642.
Marie est la sixième enfant de
François Ier de Médicis (1541-1587), grand-duc de Toscane, et de Jeanne
(1548-1578), archiduchesse d’Autriche, fille de Ferdinand Ier du Saint-Empire
et d’Anne Jagellon.
Elle épouse le roi Henri IV le 16
décembre 1600 à Lyon. Interprète de ballets, collectionneuse, son mécénat
artistique contribue à développer les arts en France. Proche des artistes de sa
Florence natale, elle fut formée au dessin par Jacopo Ligozzi.
Elle est mère de :
* Louis XIII,
roi de France
* Élisabeth, reine d’Espagne
* Christine, duchesse de Savoie
* Nicolas, le "prince sans nom" (1607-1611)
* Gaston, duc d’Orléans
* Henriette, reine d’Angleterre.
* Élisabeth, reine d’Espagne
* Christine, duchesse de Savoie
* Nicolas, le "prince sans nom" (1607-1611)
* Gaston, duc d’Orléans
* Henriette, reine d’Angleterre.
Reine de France
Le mariage de Henri IV avec Marie
de Médicis répondait avant tout pour le roi de France à des préoccupations
dynastiques et financières. En effet, les Médicis, banquiers créanciers du roi
de France, promettent une dot d’un montant total de 600 000 écus d’or, ce qui
donna à la reine le surnom de "la grosse banquière".
Son arrivée en France à Marseille,
après son mariage florentin par procuration et avant la cérémonie de Lyon, est
retentissante. Deux mille personnes constituent sa suite. C’est Antoinette de
Pons, marquise de Guercheville et dame d’honneur de la future reine qui est
chargée de l’accueillir à Marseille. La marquise avait su si bien résister aux
projets galants du roi que celui-ci lui avait dit : "Puisque vous
êtes réellement dame d’honneur, vous le serez de la reine ma femme". Il
tient parole et la charge d’aller la recevoir à Marseille. Après son
débarquement, Marie de Médicis rejoint son époux à Lyon où ils passent leur
première nuit de noce.
Marie de Médicis est rapidement
enceinte et met au monde le dauphin Louis le 27 septembre 1601 au grand
contentement du roi et du royaume qui attendent la naissance d’un dauphin
depuis plus de quarante ans. Marie continua son rôle d’épouse et donne à son mari
une nombreuse progéniture.
Marie de Médicis ne s’entend pas
toujours avec Henri IV. D’un tempérament très jaloux, elle ne supporte pas les
aventures féminines de son mari, et les nombreuses indélicatesses de ce dernier
à son égard. En effet il l’oblige à côtoyer ses maîtresses, et lui refuse
souvent l’argent nécessaire pour régler toutes les dépenses qu’elle entend
réaliser pour manifester à tous son rang royal. Des scènes de ménage ont lieu
entre les deux époux, suivies de périodes de paix relative. Marie de Médicis
tient beaucoup à se faire couronner officiellement reine de France, mais Henri
IV, pour diverses raisons, politiques notamment, repousse la cérémonie. Il faut
attendre le 13 mai 1610, et la prévision d’une longue absence du roi - Henri IV
partant conduire "une promenade armée" pour régler un problème
politique entre des princes du Saint-Empire, l’affaire de Clèves et Juliers -
pour que la reine soit couronnée en la Basilique Saint-Denis de Saint-Denis et
fasse son entrée officielle dans Paris. Le
lendemain, le roi est assassiné.
La
régente
Lorsque
Henri IV meurt le 14 mai 1610, Marie de Médicis assure la régence au nom de son
fils, Louis XIII, âgé de seulement 9 ans, beaucoup trop jeune pour régner par lui-même.
Marie s’implique dans les affaires politiques de la France. Elle commence par
garder les conseillers de son mari. Par la suite, elle s’en sépare. Régente, en
position de faiblesse à l’égard de la noblesse du royaume et des voisins
européens, elle n’a d’autre choix que de rompre avec la politique de Henri IV,
de reconquête de la puissance française, en faisant la paix avec l’Espagne. En
1615, ce rapprochement se concrétise par un double mariage franco-espagnol. Sa
fille, Elisabeth, épouse l’infant Philippe IV d’Espagne et son fils, le roi Louis XIII, épouse Anne, infante d’Espagne.
La
politique de la reine provoque néanmoins des mécontentements. D’une part, les
protestants s’inquiètent du rapprochement de Marie avec Sa Majesté Très
Catholique, le roi d’Espagne, Philippe III. D’autre part, Marie de Médicis,
tente de renforcer le pouvoir monarchique, à l’aide d’hommes comme Concino
Concini, époux de sa sœur de lait, et de dames d’atours comme Leonora Galigaï
ce qui déplaît profondément à une certaine partie de la noblesse française.
Celle-ci, tentée par la xénophobie, désigne comme responsables les immigrés
italiens supposés entourer Marie de Médicis et nuire au royaume de France, en
s’enrichissant au préjudice de la noblesse française. Profitant de la faiblesse
causée par la régence, des nobles de grandes familles avec le prince de Condé à
leur tête, se révoltent contre Marie de Médicis pour obtenir eux aussi des
compensations financières.
C’est
bien des années après, lorsque Marie de Médicis est exilée par son fils, que
naît lentement la légende noire de Marie de Médicis : on parle alors de
montée en puissance de ses favoris italiens, du gaspillage financier causé par
l’appétit financier de la reine et de son entourage, de la maladresse et la
corruption de sa politique qui auraient dominé sous le gouvernement de Marie de
Médicis. Par ailleurs, la reine et le roi son fils s’entendent mal. Se sentant
humilié par la conduite de sa mère, en 1617, Louis XIII organise un coup d’état en faisant assassiner Concino Concini.
Prenant le pouvoir, il exile la reine-mère au château de Blois.
Le retour
politique et culturel
En
1619, la reine s’échappe de sa prison et provoque un soulèvement contre le roi
son fils ("guerre de la mère et du fils"). Un premier traité, le
traité d’Angoulême, négocié parRichelieu, apaise le conflit. Mais la reine-mère n’étant pas satisfaite, relance la
guerre en ralliant à sa cause les Grands du royaume ("deuxième guerre de
la mère et du fils"). La coalition nobiliaire fut rapidement défaite à la
bataille des Ponts-de-Cé par le roi qui pardonne à sa mère et aux princes.
Conscient qu’il ne peut éviter la
formation de complots tant que Marie de Médicis reste en exil, le roi accepte
son retour à la cour. Elle revint alors à Paris, où
elle s’attache à la construction de son Palais du Luxembourg. À la mort de
Charles d’Albert, duc de Luynes en 1622, elle effectue peu à peu son retour
politique. Richelieu joua un rôle important dans sa réconciliation avec le roi.
Il parvint même à faire revenir la reine-mère au Conseil du roi.
A cette
époque, Marie de Médicis joue un rôle de mécène très important dans la vie
parisienne en commandant de nombreuses peintures, notamment à Guido Reni et
surtout à Rubens qu’elle fait venir d’Anvers pour l’exécution d’une galerie de
peintures consacrée à sa vie. De nos jours, il subsiste 22 tableaux qui sont
conservés au Louvre.
Louis XVIII

(Fontainebleau 1601-Saint-Germain-en-Laye 1643), roi de
France (1610-1643), fils d'Henri IV et de Marie de Médicis.
À la mort de son père (1610), il n'a que 9 ans. Sa mère,
qui exerce la régence, le marie à Anne
d'Autriche en 1615. La politique catholique et proespagnole
suivie par Marie de
Médicis et la faveur dont jouit Concini,
véritable chef du gouvernement, provoquent une opposition gallicane au
parlement et le mécontentement des protestants et des grands, qui se livrent à
des prises d'armes et exigent de la régente la réunion des états généraux
(1614-1615).
Tenu à l'écart du gouvernement par sa mère malgré sa majorité
(déclarée le 2 octobre 1614), Louis XIII, pénétré du sentiment de la
grandeur royale, souffre de cette humiliation. Sur les conseils de Luynes,
il fait assassiner Concini (24 avril 1617), puis disgracie les ministres
de sa mère, qu'il exile à Blois.
Son règne a associé la grandeur de l'État et la misère du
peuple, la puissance extérieure et la fragilité intérieure, avec la détresse
financière, la précarité économique et les troubles sociaux. Son action,
conjuguée à celle de Richelieu, a été décisive : elle a porté la France au
premier rang en Europe, transformé l'absolutismedoctrinal
en absolutisme pratique et renforcé l'unité du royaume. Mais l'effort de
soumission fiscale que le roi a exigé d'un peuple récalcitrant a suscité une
masse de mécontentements qui gronde dans des révoltes durant tout son règne et
explosera lors de la Fronde.
La rigueur de cette époque tourmentée et tumultueuse n'a
nullement enrayé les progrès de la civilisation. Le règne de Louis XIII
occupe les trente-trois années centrales du « premier xviie siècle »
(1600-1660), ce demi-siècle dit « baroque » qui est marqué par un
réveil éclatant du catholicisme et par une floraison de talents littéraires et
artistiques : c'est l'époque de saint
François de Sales, de saint Vincent
de Paul, de Bérulle et
deSaint-Cyran ;
celle d'Honoré d'Urfé,
de la marquise de
Rambouillet, de Scarron,
de Théophile de
Viau, deCorneille,
de Descartes,
de Pascal,
de Simon Vouet,
de Philippe de
Champaigne, de Le Sueur,
etc.
Louis XIV (Le Roi Soleil)
L’enfance de Louis XIV se déroule dans un climat dramatique qui modèle profondément sa personnalité. C’est la période de la Fronde, la rébellion des Nobles. Il se sent humilié par l’arrogance des Grands de la Cour, Il n’oubliera jamais la fuite de la famille royale obligée de quitter Paris pour Saint-Germain-en-Laye, en janvier 1649, les constants déménagements, les affronts. Il a sous ses yeux d’enfant le spectacle de la trahison des Princes.
Ces années forgèrent les armes à ce futur monarque absolu. La majorité officielle du roi, en 1651, il a treize ans, change la nature de la Fronde. Les atteintes deviennent des "crimes lése-majesté" et en décembre 1652, il fait arrêter le cardinal de Retz, un des chefs de la Fronde des Princes.
Mazarin meurt dans la nuit du 8 au 9 mars 1661 et le jeune roi de vingt-trois ans déclare alors à ses ministres :"le cardinal de Mazarin est mort, Messieurs les Ministres, c’est à moi que vous vous adresserez désormais. Je veux à l’avenir gouverner moi-même mon royaume. Je ne veux point de Premier Ministre, je me servirai de ceux qui ont des charges pour agir sous moi selon leurs fonctions et, s’il arrive que j’aie besoin de vos conseils, je vous en demanderai".
Louis XIV choisit pour emblème le Soleil. C’est l’astre qui donne vie à toute chose, mais c’est aussi Apollon, le Dieu de la Paix et des Arts. On retrouve à Versailles de nombreuses allusions à ce dieu de la mythologie grecque.
Sous le règne de Louis XIV, la France est le royaume le plus
important et le plus stable d'Europe, face à une Angleterre prospère mais bien
moins peuplée et qui sort d'éprouvantes guerres civiles. L'Espagne,
sclérosée, est sur le déclin cependant que l'Allemagne et l'Italie,
divisées en de multiples principautés, n'ont pas d'existence politique.
La révocation de l'édit de Nantes et la persécution
des protestants, sous la pression de l'opinion et en vertu d'une mauvaise
information, Louis XIV peut se reprocher d'avoir trop cédé à sa passion de la guerre.
La situation économique du
royaume se dégrade à la fin du règne moins à cause des guerres qu'à cause de la
météorologie. Hivers glaciaux et étés pourris débouchent sur des pénuries
récurrentes de céréales.
Malgré guerres, famines et
épidémies, la France n'en apparaît pas moins en 1715, à la mort du monarque,
comme le royaume le plus peuplé, le plus puissant et le plus prospère d'Europe,
avec une vingtaine de millions d'habitants et une population en progression.
La «ceinture de fer» de Vauban la protège durablement contre les risques
d'invasion. Par ses possessions coloniales et sa flotte, elle est présente
aussi dans toutes les parties du monde. Enfin, par ses productions
architecturales et littéraires ainsi que le mode de vie de son aristocratie,
elle séduit toutes les élites européennes. Si, au XVIIIe siècle, l'Europe pense
et s'exprime en français, c'est à Louis XIV que cela est dû.
Le roi Louis XIV peut se targuer d'avoir régné plus longtemps
qu'aucun autre souverain de l'Histoire universelle : 72 ans, du 14 mai 1643 au
1er septembre 1715 ! Seul le pharaon Ramsès II (1304 à 1238 av. J.-C.) pourrait
rivaliser avec lui.
Louis XIV et les artistes.
Sous le règne de Louis XIV et grâce à son soutien, l'art se développa
dans tous les domaines. La littérature connut
une période de grandes créations avec la Bruyère, La Fontaine, Boileau, Molière, Racine, La Rochefoucauld
Louis XIV adore le Théâtre, la musique et la danse. Il
n'hésitera pas à danser lui-même lors d'un ballet donné à Versailles. Les
décors s'enrichissent, les techniques nouvelles venues d'Italie font que le
Théâtre dit « à l'Italienne » s'impose de plus en plus.
Le Petit Bourbon, de mieux en mieux
équipé, notamment par le scénographe italien Torelli invité par le Cardinal
Mazarin, accueillera les comédiens et chanteurs italiens, ainsi que des
comédiens français, qui créeront plusieurs tragédies de Corneille; la troupe de
Molière s'y illustrera également.
.
Ce que
Louis XIV voulait pour son royaume.
Il limita le pouvoir des parlements et rabaissa la noblesse
pour garder l'essentiel du pouvoir pour lui-même et quelques représentants (
Colbert, Tallier, Louvois ).
Il voulut faire de la France un pays riche (c'est à dire une
puissance économique). Pour arriver à cela, Colbert fonda des manufactures
comme les Gobelins (Manufacture Royale de meubles et de tapisseries de la
couronne 1662), Saint Gobain ( Manufacture de glaces de France , 1665 ) et
Sèvres ( Manufacture de porcelaine ). Louis XIV développa le commerce, donna au
pays des voies de communications modernes et améliora ses ports et sa flotte
pour favoriser l'exportation ( vendre aux autres pays ).
Pour protéger cette nouvelle économie, Louis XIV lutta contre
le brigandage dans les campagnes et les désordres dans les villes en créant une
police moderne .
Il voulut aussi imposer une seule religion dans tout le pays.
Il voulut obliger les protestants à devenir catholiques: il révoqua ( annula )
l' Edit de Nantes en 1685 et créa les " Dragonnades ". Les
Dragonnades étaient souvent violentes.
Louis XIV voulut aussi que ces réussites économiques et
politiques soient visibles pour tout le monde et il s'entoura donc de beaucoup
d'artistes et d'écrivains. Leurs créations devaient refléter la grandeur et la
richesse du Roi et de son royaume.
Cardinal Jules Mazarin
Jules Mazarin
1602 - 1661
La République de Venise puis la République de Gênes ont inscrit le cardinal
dans les livres d'or de leur noblesse mais il semblerait que la famille Mazarini n'était
pas d'extraction aussi ancienne que le prétendait Mazarin, qui, devenu
cardinal et l'un des plus brillants hommes d'État du XVIIème siècle,
chargea plusieurs généalogistes de lui trouver des ancêtres prestigieux.
Très jeune, Mazarin se fit remarquer par sa vive intelligence,
son excellente mémoire et sut très vite user de son charme personnel dont il
connaissait la puissance. Il fit de brillantes études et fut reçu docteur en
droit canon et docteur en droit romain.
Sa famille, appartenant à une petite gentilhommerie, Mazarin ne
pouvait prétendre à une grande charge réservée à la haute noblesse et, seule
l'Église pouvait donc lui apporter de vraies possibilités d'ascension sociale.
Pourtant, il refusa de devenir prêtre, de s'insérer dans un ordre car il aimait
trop la vie, le luxe, les plaisirs. Confiant en sa bonne étoile, il avait la
certitude qu'un destin exceptionnel lui était réservé.
Mazarin avait des talents de comédien et garda toute sa vie le goût du
théâtre à l'italienne.
En 1626, capitaine dans l'armée pontificale, il sut gagner habilement la
confiance de ses chefs, sachant parfaitement s'exprimer, parler et écrire avec
facilité et connaissait trois langues dont le français ainsi que le castillan,
appris lors d'un séjour en Espagne et qui lui servit pour gagner la sympathie
de la Reine Anne d'Autriche. Il avait une bonne éducation mondaine, savait
écouter, observer et rédiger des comptes rendus le mettant en valeur, puis il
commença à révéler ses talents de diplomate qui lui ont permis de devenir ce
brillant homme d'État.
Après cette expérience militaire, Mazarin devint le secrétaire,
avec le grade et l'uniforme de capitaine, du nonce apostolique Sacchetti,
à Milan. Puis servi par une chance extraordinaire, il devint capitaine-nonce
intérimaire en remplacement de Sacchetti nommé par le Pape
Urbain VIII pour diriger la banque pontificale. Possédant une solide
santé, soutenu par son ambition démesurée et déployant une activité incroyable,
il va enfin pouvoir donner toute sa mesure et ainsi asseoir sa réputation de
diplomate.
En 1630, envoyé à Lyon par le pape, il propose une trêve France /
Espagne à Richelieu.
En 1631, il contribua à la paix de Cherasco.
Mazarin prit parti pour la France et rendit plusieurs services
officieux à Richelieu qui l'avait pris en grande sympathie.
En mai 1632, le pape Urbain VIII lui octroya un canonicat à
Saint-Jean-De-Latran. C'était une grande faveur sans compter les nombreux
avantages, mais Mazarin fut déçu de devoir quitter Paris pour
retourner à Rome où il devait participer aux offices et surtout porter la
tonsure et la soutane. Mais en novembre 1632, après une nouvelle mission à
Paris dont l'avait chargé Urbain VIII, Mazarin, devenu clerc, s'y
résigna. Satisfait, le pape l'éleva aussitôt au rang de pronotaire
apostolique, soit évêque, ce qui lui conférait le titre de " Monsignore
" et le droit de porter l'habit violet.
En 1633, Urbain VIII lui donna la qualité de Référendaire,
l'agrégeant ainsi à ses familiers, privilège envié et largement rétribué. Il
fut rattaché à la maison du neveu du pape, le cardinal Antoine, légat
d'Avignon, qui n'avait nullement l'intention d'abandonner la joyeuse vie qu'il
menait en son palais, à Rome, pour s'installer dans cette légation. Mazarin fut
donc nommé vice-légat d'Avignon pour le suppléer et nullement pressé d'y
résider, préféra assumer les fonctions d'intendant du palais Barberini et
participer aussi à cette joyeuse vie.
De 1634 à 1636, nouvelle mission à Paris comme nonce à la cour de France où
il fut accueilli à bras ouverts par le Roi, la Reine, les ministres,
surtout Richelieu, et toute la haute société.
Après l'échec de sa mission et malgré le soutien du Roi et de
celui du Cardinal, il dut, sur ordre du pape, quitter Paris pour sa
vice-légation d'Avignon.
De retour à Rome, sa nomination comme cardinal en France fut
retardée à cause de certaines intrigues (1638).
Il se fit naturaliser (1639) et pu ainsi se mettre au service du Roi
Louis XIII et de Richelieu.
En 1640-1641, Mazarin fut enfin nommé Cardinal de la
couronne de France grâce au soutien de Richelieu, devenu son
protecteur et ami.
Le 4 décembre 1642, décès du Cardinal De Richelieu.
Le 5 décembre 1642, Mazarin fut nommé Principal Ministre de
l'État, soit Premier Ministre comme l'avait recommandé Richelieu mourrant
qui voyait en lui son digne successeur.
À partir de 1643, Mazarin gouverna la France durant la régence d'Anne
d'Autriche et resta premier ministre jusqu'à sa mort, et ce, malgré de
fortes oppositions.
À la mort de Louis XIII, à peine au pouvoir, il dut affronter
l'hostilité des Grands dans l'affaire de la Cabale des Importants (1643) où
un complot pour l'assassiner fut déjoué.
Mazarin dominait entièrement Anne D'Autriche que ses
fonctions de régente dépassaient surtout dans cette conjoncture si délicate.
Malgré les succès militaires et diplomatiques mettant enfin un terme à la
guerre de Trente Ans (traité de Westphalie-1648), les difficutés
financières s'aggravèrent rendant les mesures de Mazarin de plus en
plus impopulaires. Ce fut l'une d'elles qui déclencha la première fronde, La
Fronde Parlementaire (1648) dont Mazarin, malgré le déchaînement
des pamphlets " Mazarinades ", vint finalement à bout (paix
de Rueil-1649) en divisant ses adversaires.
Mais la seconde fronde, La Fronde Des Princes (1650-1652), qui
fut fortement amplifiée par l'arrestation de Condé(1650), allait lui
succéder immédiatement. Mazarin fut obligé de s'exiler à deux
reprises (1651 et 1652) tout en continuant de gouverner par
l'intermédiaire d'Anne D'Autriche et de fidèles collaborateurs comme Hugues
De Lionne(1611-1671) et Michel Le Tellier (1603-1685).
Très proche d'Anne d'Autriche, il semblerait qu'un tendre sentiment les
liait bien qu'il n'existât aucune preuve de liaison, ni de mariage secret entre
eux. Jusqu'à la fin de sa vie, Mazarin se consacra entièrement à
servir les intérêts de la France et du jeune Roi Louis XIV, son filleul.
Le 7 juin 1654, sacre de Louis XIV avec une cérémonie voulue grandiose par Mazarin et
qu'il organisa avec tout l'art d'un metteur en scène. Après ces deux frondes, Mazarin voulait
par ce sacre de Louis XIV, proclamer la victoire duRoi, l'alliance du jeune Roi avec son royaume et l'union
avec son peuple.
Maintenu plus que jamais dans ses fonctions de premier ministre, Mazarin va
réussir à restaurer l'autorité royale en parvenant à restreindre les droits du
parlement et en luttant également contre les Jansénistes. Il réussit également
à mettre un terme à la guerre contre l'Espagne (Paix Des Pyrénées-1659) et
appuya de tout son pouvoir Anne d'Autriche dans son projet de mariage
entre Louis XIV et l'Infante d'Espagne, Marie-Thérèse, notamment en exilant
sa propre nièce, Marie Mancini, dont le roi s'était épris au point de vouloir l'épouser et
d'annuler son mariage avec l'Infante, ce qui aurait été très lourd de
conséquences pour la France. Louis XIV finit par se plier à leurs exigences et,
résigné, épousa pour raison d'État, l'Infante Marie-Thérèse, le 9 juin 1660.
Dans la guerre du Nord entre les puissances de la Baltique, Mazarin en
fut encore l'arbitre.
Grand homme politique mais aussi grand mécène, il sut profiter de ses
fonctions pour amasser une immense fortune.
Il fonda l'Académie Royale de peinture et de sculpture en 1648 et
réussit à reconstituer après la fronde, une grande bibliothèque, c'est l'actuelle bibliothèque Mazarine.
Mazarin, usé et fatigué par une vie entièrement dévouée au service de la
France, tomba gravement malade, après la cérémonie du mariage de Louis XIV à tel point qu'on
se demandait s'il pourrait tenir durant celle-ci : il souffrait tellement après
qu'il n'a pas pu se lever de son lit quand la Reine Anne d'Autriche est
venue lui rendre visite pour prendre de ses nouvelles, et il lui a montré ses
cuisses et ses mollets qui étaient quasi réduits à l'os (très maigres),des
lunules blanches et violettes tachetaient sa peau fripée. Il gémissait et avait
des quintes de toux.
Le 6 février 1661 un incendie a ravagé la galerie des rois, au Louvre, au
dessous des appartements de Mazarin, incapable de marcher il sera évacué
dans sa chaise à porteurs. Meurtri par l'émotion, surtout une très grande peur
de brûler dans lit, il ne s'en remettra plus.
Il mourut après un mois d'agonie au Château de Vincennes le 9 mars 1661,
non sans avoir amèrement regretté de devoir quitter tous ses biens qu'il
chérissait tant, et accusant les médecins de l'avoir tué. Peu avant sa mort, il
lègua la totalité de ses biens au roi qui les lui restitua, lui permettant
ainsi de distribuer toute son immense fortune à sa famille. Il se démit de ses
fonctions de surintendant de la maison de la Reine-Mère et aussi de
celles de surintendant de la maison de la Reine Marie-Thérèse au profit de ses deux nièces.
Mazarin est mort des suites d'une longue maladie. D'après les médecins
de l'époque, il avait une gravelle compliquée d'hémorroïdes et une exténuation
des jambes qui est le chemin de l'hydropisie : l'un d'eux (Dr Brayer) disait
que c'était la rate, un autre (Dr Guenaud) le foie et Vallot (médecin
de la cour) de l'eau dans les poumons ! Pour d'autres, ce n'était ni la
gravelle ni la goutte, il y avait une polémique au sujet de sa maladie et
personne n'était d'accord !
À l'autopsie, les médecins lui trouvèrent " une petite pierre
dans le coeur ", il devait s'agir d'une petite concrétion d'origine
lipidique. D'après d'autres, il est mort de néphrite, oedème pulmonaire et
urémie, ce qui reprend les troubles dont il souffrait.
jj
ès
Le Classicisme
La genèse
Le terme « classique » est pour la
première fois utilisé par Stendhal au XIXème siècle pour désigner les œuvres du
XVIIème qui s’inspirent de l’art antique. Le classicisme est un humanisme qui
s’applique à l’analyse et à la peinture de l’homme en se référant à
l’enseignement des anciens, mais il a des valeurs propres et strictes : la
discipline, l’ordre et la régularité.
L’auteur classique est discipliné
car il doit se plier à des règles et à la bienséance. Tout d’abord il doit
faire preuve de lucidité et d’analyse : le déraisonnable est soumis à la
raison, les passions contrôlables par la volonté.
Les règles du théâtre classique
C’est dans le genre théâtral que la
régularité et la discipline s’expriment le plus, le roman étant un genre mineur
à l’époque : une tragédie classique est toujours en cinq actes, une comédie
peut-être en trois ou cinq actes. La règle des trois unités doit être respectée
: unité de lieu, unité de temps, unité d’action. Elle est définie par Boileau
dans son Art Poétique : « Qu’en un lieu, en un jour, un seul fait
accompli/Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli ».
La bienséance doit aussi être
assurée : « Ce qu’on ne doit point voir, qu’un récit nous l’impose/Les yeux en
le voyant saisiront mieux la chose/Mais il est des objets que l’art
judicieux/Doit offrir à l’oreille et reculer des yeux. » Ainsi, ni mort, ni
combat, ni sang ne seront jamais représentés dans le théâtre classique.
La place de l'auteur classique
Enfin pour ce qui est de l’ordre,
le classicisme équivaut à une harmonie à plusieurs niveaux. C’est l’harmonie de
l’auteur avec son milieu, à l’inverse des romantiques du XIXème qui se
sentiront ou surhomme ou paria, l’harmonie de la grandeur de l’art avec la
grandeur de la royauté, l’harmonie de la pensée et de l’expression, en somme du
fond et de la forme.
L’Académie française créée par
Richelieu en 1635 est un symbole de cet effort fourni pour donner une dignité
et une consécration officielle à l’art littéraire.
La littérature classique est une
littérature sociale. L’écrivain classique est un honnête homme qui écrit pour
les honnêtes gens. L’idéal de l’honnête homme s’instaure : qu’il soit
bourgeois, grand seigneur ou roturier, il est noble de cœur, et, en tant
qu’homme de cour (bien sûr, pas au sens de La Fontaine), il assure une élégance
extérieure et morale. C’est l’exemple de Racine, de Bossuet, de Boileau.
Le but du théâtre classique
Le principe de la vraisemblance
complète les loisci-dessus, car il ne s’agit pas de représenter le vrai, car,
pour citer une troisième fois Boileau : «Jamais au spectateur n’offrez rien
d’incroyable/Le vrai peut quelquefois n’être pas vraisemblable/Une merveille
absurde est pour moi sans appât ; / L’esprit n’est point ému de ce qu’il ne
croit pas. »
En effet un des buts du théâtre
classique est bien d’émouvoir le lecteur : il veut réformer le public par la
représentation vraisemblable de passions qu’il connaît, lui inspirer pitié,
effroi et admiration. Ainsi s’effectue l’épuration des passions du spectateur :
c’est la catharsis. Le classicisme a donc une dimension morale.
Esthétique
classique
Elle s'est élaborée au cours des années 1630-1660. L'esthétique classique est fondée sur trois principes essentiels: rationalisme, imitation de la nature, imitation de l'Antiquité. Plus tard, en 1674, dans son «Art poétique» Nicolas Boileau fait une synthèse de tout ce qui constitue le style classique.
Le classicisme établit la suprématie de la raison qui s'exerce par des règles. Peindre le beau et le vrai est la grande préoccupation des écrivains. Mais comme les créateurs s'adressent à un public précis, la Cour, l'idéal est d'inspirer le respect du régime royal, le beau est ce qui est conforme à la morale chrétienne. Pour eux peindre le vrai, c'est peindre la nature humaine, peindre l'homme. La peinture des passions humaines, leur analyse confère un caractère psychologique à la littérature classique. Le classicisme répugne à introduire le laid, le bizarre, le fantastique et réduit par là son domaine d'observation. Le beau seul devait être imitable.
La vraisemblance et la bienséance sont à la base de l'imitation de la nature. La vraisemblance n'est ni le réel, ni le possible. C'est ce qu'un public donné, une élite, juge être vraisemblable par sa raison. Une telle notion est extrêmement incertaine et nous nous expliquons pourquoi les écrivains classiques traitent d'une façon différente et libre les sujets empruntés à l'histoire ou à la mythologie. La bienséance inclut des préceptes moraux (bannir ce qui choque la pudeur, ou même la sensibilité), des preceptes techniques (tenir compte du temps, des mœurs, du rang des personnages), des préceptes esthétiques (ne pas mêler le sérieux et le plaisant).
Pour leur imitation les écrivains ont besoin de modèles et de maîtres. Pour eux ce sont les Anciens. Et là, tous les grands classiques sont solidaires, tous affirment la nécessité de s'inspirer de leur exemple, de suivre leurs préceptes et même de puiser des sujets et des images dans leurs œuvres, dans l'histoire antique. Mais comme tout chez les Anciens n'était pas imitable, les écrivains adaptent les sujets empruntés au goût de l'époque, aux exigences théoriques du classicisme.
( Azadunifr )
Les « phares » de la littérature classique:
C'est dans le genre théâtral que se manifeste, dans son plus grand éclat, le génie classique. Molière fait de la comédie un instrument d'analyse de la société et des travers de l'homme. Le Cid de Corneille (1636) est le point de départ pour l'application d'un code théâtral à partir duquel les dramaturges élaboreront les règles qui contribuent à la perfection du genre. La tragédie classique s'inspire essentiellement de l'Antiquité greco-latine. Elle est régie par la règle des trois unités qui impose une action unique, concentrée en un jour, en un seul lieu, sans épisodes superflus. À cette cohésion, s'ajoute une exigence de rigueur formelle puisque la tragédie comporte cinq actes , écrits en vers alexandrins ; le respect des bienséances et le souci de la vraisemblance participent également du code de l'écriture théâtrale. Rien de choquant ne doit être représenté sur la scène: ainsi, la mort de Cléopâtre dans Rodogune de Corneille, se déroule dans les coulisses; le récit de Théramène, dans Phèdre, relate l'épisode de la fin violente d'Hippolyte.
Elle s'est élaborée au cours des années 1630-1660. L'esthétique classique est fondée sur trois principes essentiels: rationalisme, imitation de la nature, imitation de l'Antiquité. Plus tard, en 1674, dans son «Art poétique» Nicolas Boileau fait une synthèse de tout ce qui constitue le style classique.
Le classicisme établit la suprématie de la raison qui s'exerce par des règles. Peindre le beau et le vrai est la grande préoccupation des écrivains. Mais comme les créateurs s'adressent à un public précis, la Cour, l'idéal est d'inspirer le respect du régime royal, le beau est ce qui est conforme à la morale chrétienne. Pour eux peindre le vrai, c'est peindre la nature humaine, peindre l'homme. La peinture des passions humaines, leur analyse confère un caractère psychologique à la littérature classique. Le classicisme répugne à introduire le laid, le bizarre, le fantastique et réduit par là son domaine d'observation. Le beau seul devait être imitable.
La vraisemblance et la bienséance sont à la base de l'imitation de la nature. La vraisemblance n'est ni le réel, ni le possible. C'est ce qu'un public donné, une élite, juge être vraisemblable par sa raison. Une telle notion est extrêmement incertaine et nous nous expliquons pourquoi les écrivains classiques traitent d'une façon différente et libre les sujets empruntés à l'histoire ou à la mythologie. La bienséance inclut des préceptes moraux (bannir ce qui choque la pudeur, ou même la sensibilité), des preceptes techniques (tenir compte du temps, des mœurs, du rang des personnages), des préceptes esthétiques (ne pas mêler le sérieux et le plaisant).
Pour leur imitation les écrivains ont besoin de modèles et de maîtres. Pour eux ce sont les Anciens. Et là, tous les grands classiques sont solidaires, tous affirment la nécessité de s'inspirer de leur exemple, de suivre leurs préceptes et même de puiser des sujets et des images dans leurs œuvres, dans l'histoire antique. Mais comme tout chez les Anciens n'était pas imitable, les écrivains adaptent les sujets empruntés au goût de l'époque, aux exigences théoriques du classicisme.
( Azadunifr )
Les « phares » de la littérature classique:
C'est dans le genre théâtral que se manifeste, dans son plus grand éclat, le génie classique. Molière fait de la comédie un instrument d'analyse de la société et des travers de l'homme. Le Cid de Corneille (1636) est le point de départ pour l'application d'un code théâtral à partir duquel les dramaturges élaboreront les règles qui contribuent à la perfection du genre. La tragédie classique s'inspire essentiellement de l'Antiquité greco-latine. Elle est régie par la règle des trois unités qui impose une action unique, concentrée en un jour, en un seul lieu, sans épisodes superflus. À cette cohésion, s'ajoute une exigence de rigueur formelle puisque la tragédie comporte cinq actes , écrits en vers alexandrins ; le respect des bienséances et le souci de la vraisemblance participent également du code de l'écriture théâtrale. Rien de choquant ne doit être représenté sur la scène: ainsi, la mort de Cléopâtre dans Rodogune de Corneille, se déroule dans les coulisses; le récit de Théramène, dans Phèdre, relate l'épisode de la fin violente d'Hippolyte.
Le théâtre
Au siècle classique, de nouvelles règles sont instaurées et rendent le théâtre moins libre. La comédie et la tragédie prennent alors une place très importante dans la société, et des dramaturges comme Molière, Corneille ou Racine se font connaître au sein de la société.
Le théâtre classique devait obéir à des règles bien précises, à savoir la règle des trois unités, censée capter l'attention du lecteur, respecter la bienséance (pour ne pas choquer le spectateur), et respecter une certaine vraisemblance. La règle des trois unités était composée de :
• l'unité de temps, l'action devait se dérouler en une journée ;
• l'unité de lieu, toute l'action devait se dérouler dans la même pièce ;
• l'unité d'action, il ne devait y avoir qu'une seule intrigue dans l'uvre.
En un jour, en un lieu, une seule action accomplie Cette règle avait pour but de ne pas fatiguer le spectateur avec des détails comme le lieu ou la date, afin de lui permettre de se concentrer sur l'intrigue, pour mieux toucher et édifier.
La règle de la bienséance avait pour but de ne pas choquer le spectateur, souvent des hommes et des femmes de la cour du roi. Ainsi, les meurtres, les suicides des personnages devait se passer en dehors de la scène, un personnage raconte alors l'événement. Toutefois, cette règle put nuire à la portée de la pièce sur le spectateur. Exceptions notables : La mort de Phèdre, dans la pièce homonyme de Racine et la folie du personnage d'Andromaque (de Racine aussi) sont jouées sur scène. La règle de la vraisemblance visait avant tout à toucher le spectateur en lui proposant des histoires qui soient conformes aux attentes du public.
La tragédie
Les tragédies du théâtre classique sont surtout représentées par celles de Pierre Corneille et de Jean Racine.
Les auteurs de tragédie, eux aussi, tentent de corriger les vices des hommes, ou plutôt leurs passions de deux manières, d'abord en montrant les dégâts que peuvent provoquer les passions : dans les tragédies, les passionnés se font tuer, tuent ou se suicident, deviennent fous (hors de la scène, par respect de la règle des trois unités), ce qui est peu enviable.
Deuxièmement, les dramaturges comptent sur la catharsis, ou purgation des passions : les spectateurs d'une tragédie sont ainsi censés expulser les passions en les vivant par procuration À l'époque classique, les deux dramaturges français les plus importants sont Jean Racine et Pierre Corneille. Quand sa pièce, Bérénice, a été critiquée parce qu'elle ne contenait pas de morts, Racine a contesté le traitement conventionnel de la tragédie. Corneille pratiquait aussi une tragédie à dénouement non sanglant ou tragi-comédie, genre apprécié auparavant mais sorti des murs du public depuis. À la même époque, Jean-Baptiste Lully met au point avec Quinault une forme de spectacle hybride, la tragédie en musique ou tragédie lyrique.
Nombreux sont les auteurs de tragédies mais deux d'entre eux la conduisent à sa perfection: Pierre Corneille (1606-1684) et Jean Racine (1639-1699).
Corneille prête un grand intérêt aux affaires d'État : le salut de Rome («Horace»), le sort de la ville de Séville, menacée par les Maures («le Cid»). Le Cid (1637) fait date dans l'histoire du théâtre. C'est la première véritable œuvre classique. L'action des pièces de Corneille, pour la plupart historiques, est complexe et parfois chargée d'événements. L'auteur ne se lasse pas de peindre des individualités fortes et volontaires telles Rodrigue, Chimène, Horace, Auguste, Polyeucte pour qui l'appel de l'honneur est irrésistible. En choisissant ces exemples d'énergie humaine, Corneille donne des modèles de conduite dont la politique de la monarchie absolue avait besoin.
La comédie
C'est la comédie de Molière qui dominera toute les autres à cette époque. a comédie tente évidament de corriger les vices des hommes en les divertissant"(Molière). Dans la comédie, les vices sont tournés en ridicule, car "on veut bibien être méchant, mais on ne veut point être ridicule" (Molière)
Molière s'attaque donc aux vices des hommes, ainsi qu'à ses ennemis personnels: Les bigots, les faux dévots, l'hypocrisie dans Le Tartuffe, l'avarisme dans L'Avare...
Les caractéristiques de la comédie sont:
• Une action contemporaine, se passant dans une famille de la petite bourgeoisie.
• Trois ou cinq actes, selon que la pièce est longue ou courte.
• Un registre comique.
• Un dénouement heureux.
• Chez Molière, des personnages et des passages inspirés de la commedia dell'Arte (le vieux barbon, le valet astucieux, la bastonnade...)
Les comédies de Molière
Le génie de Molière (1622-1673) est inséparable de l'histoire du théâtre classique français. Ses comédies de mœurs et de caractère représentent une véritable galerie de la société du XVIIe siècle. Son premier souci est de «plaire». Pour lui plaire voulait dire rire. Et le rire est son arme. Son comique est toujours significatif. Molière cherche le réel des situations et excelle dans la peinture de la nature humaine.
Les fables de La Fontaine
En véritable ecrivain classique La Fontaine (1621-1695) s'inspire des Anciens mais aussi du folklore français et étranger. Il imite ses maîtres avec une grande liberté. Tout comme les personnages de Molière, ses personnages représentent toutes les couches sociales. En moraliste La Fontaine dépeint toute la société française de la seconde moitié du siècle. La recherche du bonheur, l'homme et le pouvoir sont les deux thèmes chers à La Fontaine qu'on retrouve dans ses «Fables» (1668-1696). La fable qui était avant La Fontaine, un genre bref où l'anecdote se hâtait vers la morale, devient chez lui une ample comédie où tout est mis à sa place: le décor, les personnages, le dialogue.
Au siècle classique, de nouvelles règles sont instaurées et rendent le théâtre moins libre. La comédie et la tragédie prennent alors une place très importante dans la société, et des dramaturges comme Molière, Corneille ou Racine se font connaître au sein de la société.
Le théâtre classique devait obéir à des règles bien précises, à savoir la règle des trois unités, censée capter l'attention du lecteur, respecter la bienséance (pour ne pas choquer le spectateur), et respecter une certaine vraisemblance. La règle des trois unités était composée de :
• l'unité de temps, l'action devait se dérouler en une journée ;
• l'unité de lieu, toute l'action devait se dérouler dans la même pièce ;
• l'unité d'action, il ne devait y avoir qu'une seule intrigue dans l'uvre.
En un jour, en un lieu, une seule action accomplie Cette règle avait pour but de ne pas fatiguer le spectateur avec des détails comme le lieu ou la date, afin de lui permettre de se concentrer sur l'intrigue, pour mieux toucher et édifier.
La règle de la bienséance avait pour but de ne pas choquer le spectateur, souvent des hommes et des femmes de la cour du roi. Ainsi, les meurtres, les suicides des personnages devait se passer en dehors de la scène, un personnage raconte alors l'événement. Toutefois, cette règle put nuire à la portée de la pièce sur le spectateur. Exceptions notables : La mort de Phèdre, dans la pièce homonyme de Racine et la folie du personnage d'Andromaque (de Racine aussi) sont jouées sur scène. La règle de la vraisemblance visait avant tout à toucher le spectateur en lui proposant des histoires qui soient conformes aux attentes du public.
La tragédie
Les tragédies du théâtre classique sont surtout représentées par celles de Pierre Corneille et de Jean Racine.
Les auteurs de tragédie, eux aussi, tentent de corriger les vices des hommes, ou plutôt leurs passions de deux manières, d'abord en montrant les dégâts que peuvent provoquer les passions : dans les tragédies, les passionnés se font tuer, tuent ou se suicident, deviennent fous (hors de la scène, par respect de la règle des trois unités), ce qui est peu enviable.
Deuxièmement, les dramaturges comptent sur la catharsis, ou purgation des passions : les spectateurs d'une tragédie sont ainsi censés expulser les passions en les vivant par procuration À l'époque classique, les deux dramaturges français les plus importants sont Jean Racine et Pierre Corneille. Quand sa pièce, Bérénice, a été critiquée parce qu'elle ne contenait pas de morts, Racine a contesté le traitement conventionnel de la tragédie. Corneille pratiquait aussi une tragédie à dénouement non sanglant ou tragi-comédie, genre apprécié auparavant mais sorti des murs du public depuis. À la même époque, Jean-Baptiste Lully met au point avec Quinault une forme de spectacle hybride, la tragédie en musique ou tragédie lyrique.
Nombreux sont les auteurs de tragédies mais deux d'entre eux la conduisent à sa perfection: Pierre Corneille (1606-1684) et Jean Racine (1639-1699).
Corneille prête un grand intérêt aux affaires d'État : le salut de Rome («Horace»), le sort de la ville de Séville, menacée par les Maures («le Cid»). Le Cid (1637) fait date dans l'histoire du théâtre. C'est la première véritable œuvre classique. L'action des pièces de Corneille, pour la plupart historiques, est complexe et parfois chargée d'événements. L'auteur ne se lasse pas de peindre des individualités fortes et volontaires telles Rodrigue, Chimène, Horace, Auguste, Polyeucte pour qui l'appel de l'honneur est irrésistible. En choisissant ces exemples d'énergie humaine, Corneille donne des modèles de conduite dont la politique de la monarchie absolue avait besoin.
La comédie
C'est la comédie de Molière qui dominera toute les autres à cette époque. a comédie tente évidament de corriger les vices des hommes en les divertissant"(Molière). Dans la comédie, les vices sont tournés en ridicule, car "on veut bibien être méchant, mais on ne veut point être ridicule" (Molière)
Molière s'attaque donc aux vices des hommes, ainsi qu'à ses ennemis personnels: Les bigots, les faux dévots, l'hypocrisie dans Le Tartuffe, l'avarisme dans L'Avare...
Les caractéristiques de la comédie sont:
• Une action contemporaine, se passant dans une famille de la petite bourgeoisie.
• Trois ou cinq actes, selon que la pièce est longue ou courte.
• Un registre comique.
• Un dénouement heureux.
• Chez Molière, des personnages et des passages inspirés de la commedia dell'Arte (le vieux barbon, le valet astucieux, la bastonnade...)
Les comédies de Molière
Le génie de Molière (1622-1673) est inséparable de l'histoire du théâtre classique français. Ses comédies de mœurs et de caractère représentent une véritable galerie de la société du XVIIe siècle. Son premier souci est de «plaire». Pour lui plaire voulait dire rire. Et le rire est son arme. Son comique est toujours significatif. Molière cherche le réel des situations et excelle dans la peinture de la nature humaine.
Les fables de La Fontaine
En véritable ecrivain classique La Fontaine (1621-1695) s'inspire des Anciens mais aussi du folklore français et étranger. Il imite ses maîtres avec une grande liberté. Tout comme les personnages de Molière, ses personnages représentent toutes les couches sociales. En moraliste La Fontaine dépeint toute la société française de la seconde moitié du siècle. La recherche du bonheur, l'homme et le pouvoir sont les deux thèmes chers à La Fontaine qu'on retrouve dans ses «Fables» (1668-1696). La fable qui était avant La Fontaine, un genre bref où l'anecdote se hâtait vers la morale, devient chez lui une ample comédie où tout est mis à sa place: le décor, les personnages, le dialogue.
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